Rassembler, dans un environnement dynamique de recherche

À propos de l'ICRIS

Les méfaits liés à la consommation de substances sont un enjeu de santé complexe nécessitant des approches basées sur des données probantes et tenant compte des facteurs biologiques, psychosociaux et sociaux, ainsi que du contexte culturel et sociétal. Bien que plusieurs interventions efficaces existent, elles sont encore peu mises en œuvre à grande échelle. 

Pour y remédier, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), à travers leur Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies (INMHA), ont lancé l’ICRIS. Le réseau vise à favoriser l’adoption d’interventions efficaces en s’inspirant, en partie, du Clinical Trials Network (CTN) du National Institute on Drug Abuse (NIDA) aux États-Unis.

L’initiative Canadienne de Recherche sur les Impacts des Substances psycho-actives (ICRIS | CRISM – Canadian Initiative in Substance Matters en anglais) est un réseau pluri-disciplinaire établi en Colombie-Britannique, dans les Prairies, en Ontario, au Québec et dans la région de l’Atlantique.

Ce réseau facilite la recherche entre les milieux cliniques, académiques, com-munautaires, les personnes avec un savoir expérientiel, les décideurs, les autres parties prenantes et les chercheurs sur les questions et nombreuses réalités liées à la conso-mmation de substances psycho-actives. Tous ces acteurs travaillent ensemble pour générer les évidences nécessaires à l’amélioration des modèles de traitement clinique, d’intervention et de réduction des méfaits.

Le pôle Québec

Sous la direction de la docteure Julie Bruneau M.D, M.Sc, le pôle Québec de l’ICRIS établi au Centre de recherche du CHUM, bénéficie d’un environnement de recherche accessible, moderne et agile.

Le programme de recherche

Améliorer la santé et le bien-être des personnes à risque ou vivant avec un trouble lié à l’usage de substances nécessite des interventions qui soient pratiques, accessibles, culturellement sécurisantes et fondées sur une compréhension des conditions démographiques, épidémiologiques et socioculturelles.

Notre programme de recherche a donc les objectifs suivants :

Comprendre les facteurs et les circonstances influençant les troubles liés à l’usage de substances et les méfaits associés afin de guider la prévention, la réduction des méfaits et le traitement.

Identifier, développer et tester et mettre en œuvre des interventions afin d’améliorer la santé et le bien-être des personnes qui consomment, qui sont à risque d’usage problématique, ainsi que leurs proches.

Favoriser le partage des connai-ssances en impliquant les commu-nautés, les peuples autochtones et les parties prenantes, et en accélérant l’application des résultats en pra-tiques et politiques.

Pour mener à bien ces objectifs, le programme de recherche du pôle Québec pour la période 2022-2028 est composé de 4 thématiques interconnectées, qui s’appuient sur les forces et réalisations du pôle à l’égard des défis de santé émergents, l’amélioration des programmes et des politiques, et le renforcement des capacités de recherche.

Chercheuse principale : Julie Bruneau, MD, M.Sc

L’importance d’une approche syndémique pour aborder l’équité en santé a été réaffirmée pendant la pandémie de COVID-19, qui a réduit l’accès aux services essentiels et aggravé la crise des surdoses au Canada.

Cette approche examine les liens entre les problèmes de santé, économiques, et sociaux. Il est essentiel de comprendre comment les facteurs sociaux et structurels affectent les risques pour la santé, en prenant en compte le genre, la race, la sexualité et les comorbidités, afin d’orienter les futures stratégies de prévention et de traitement.

Notre équipe bénéficie déjà de solides cohortes communautaires et cliniques, ainsi que d’études qualitatives et observationnelles. Cependant, chaque étude a des variables spécifiques et certaines intersections entre les facteurs de l’équité en santé peuvent être négligées. Les activités de cet axe encourageront le dialogue entre les équipes, le partage de données et combleront les lacunes concernant certains groupes mal desservis par nos initiatives.

Chercheuse principale : Particia Conrod, Ph.D.

Au Québec, 6,2 % des adolescents ont un usage à risque d’alcool ou de drogues, mais l’accès à des interventions précoces reste limité. La légalisation du cannabis au Canada a souligné l’importance de la prévention chez les jeunes aux niveaux local, régional et national.

En collaboration avec le pôle Atlantique de l’ICRIS, notre équipe met en place des programmes de prévention à grande échelle dans les écoles secondaires, les cégeps et les universités, basés sur des interventions psychosociales ciblant la personnalité. Cependant, ces pratiques ne sont pas encore largement appliquées localement.

Objectifs :

  • Renforcer la recherche en prévention des drogues au Québec.
  • Assurer le transfert de connaissances et améliorer l’adaptation et l’application des pratiques de prévention de la consommation de drogues et d’alcool.

Chercheuse principale : Morgan Kahentonni Phillips, PH.D

Plus à venir.

Chercheuse principale : Karine Bertrand, Ph.D., Mélodie Talbot

Cette thématique transversale utilise des méthodes de recherche collaborative pour impliquer les parties prenantes à chaque étape du processus, incluant les personnes qui consomment des drogues, les peuples autochtones et aînés, les groupes d’entraide, les cliniciens et les décideurs. Elle sera intégrée à toutes les autres axes pour maximiser la participation intersectorielle.

Les objectifs sont :

  • Établir la confiance et un engagement authentique en favorisant la sécurité culturelle, la diversité et l’inclusion, tout en réfléchissant à un langage inclusif pour éviter les biais inconscients.
  • Assurer la contribution des communautés dans la définition des priorités et la traduction des résultats.
  • Développer une évaluation formelle de la participation des parties prenantes, adaptée aux besoins des communautés.

Chercheuse principale : Dennis Wendt, Ph.D.

Les peuples autochtones du Québec sont depuis longtemps sujets à des problèmes de consommation de substances, résultant du colonialisme et de ses effets: épidémies, délocalisation géographique, tentatives de génocide culturel, traumatismes intergénérationnels, pauvreté, oppression, violence et discrimination.

Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 et l’accès limité à des services adaptés culturellement montrent la nécessité de porter une attention particulière à recherche sur la consommation chez les Autochtones. Cet axe se concentre sur :

  • Le renforcement des capacités de recherche dirigées par les communautés et le partage de connaissances avec les Premières Nations et les Inuits du Québec.
  • La coordination de formations en éthique de la recherche, souveraineté des données et autres considérations essentielles pour une recherche respectueuse des cultures autochtones.
  • L’utilisation des infrastructures pour des projets de recherche spécifiques aux communautés autochtones.

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